Écrire. Déposer des mots sur une page. Se déposer. Laisser les lettres s’entremêler pour former des phrases, puis des textes. Rendre lisibles les émotions en soi. Transmettre. Jouer avec les mots, jouer avec leur mélodie.
Écrire pour soi, écrire pour les autres. Écrire pour vivre. Écrire pour s’amuser. Écrire pour comprendre. Le stylo ou le clavier est le prolongement de la main, qui est elle-même le prolongement de l’esprit.
Car qui écrit ? Qui transmet ces mots ? Qui les partage avec le monde ? Est-ce ce cerveau si rationnel et sans grande fantaisie ? Est-ce l’âme qui fuse à travers les mots ? Ou est-ce un peu des deux ?
Écrire, c’est manifester la joie
Depuis toujours, j’écris. Je ne suis pas allée chercher l’écriture, elle s’est imposée à moi. Je devais écrire, je n’avais pas le choix. Mais je n’ai jamais ressenti cette vocation comme une obligation. Au contraire, c’était souvent une joie.
Je n’avais pas conscience du pouvoir des mots, de mes mots. Bien longtemps, je n’ai pas compris que j’avais un talent, ce talent. Oui, j’aimais écrire, c’est vrai, et je ne m’en privais pas, entre les poèmes, une ébauche de pièce de théâtre, des débuts de roman, les rédactions et dissertations pour le collège, puis le lycée, des lettres à mes amis, les articles quand je suis devenue journaliste, les livres quand j’ai découvert ma médiumnité…
J’écris ce que je pense, de mon cerveau à cet écran ou à cette feuille de papier, et je m’étonne toujours de l’impact que ça a sur les autres. Je relis mes mots, m’étonnant qu’ils aient pu provoquer telle ou telle émotion. Je ne sais pas quoi en penser. J’adore écrire et j’adore faire du bien aux personnes qui lisent mes mots. Je ne sais pas comment je fais pour leur faire du bien, mais après tout, je n’ai pas besoin de comprendre. Je vais donc continuer à écrire tout ce que j’ai envie d’écrire, tout ce qui m’interroge, tout ce qui me fait rêver, tout ce qui me fait rire, tout ce qui me fait palpiter et me sentir vivante !
Écrire, c’est résister
Écrire, c’est aussi une forme de résistance dans un monde que je trouve de plus en plus nauséabond. L’écriture est ma bouée de sauvetage, mon ancre, mon refuge. Quand j’écris, je me sens bien. Je laisse les mots jaillir et je les découvre en même temps que je les écris. C’est souvent comme ça. Parfois, c’est plus laborieux. Je me demandais pourquoi. Et j’ai compris : quand j’écris sur commande, quand j’écris pour les autres sur un sujet imposé, mon âme est bridée et ne peut plus s’exprimer aussi librement qu’elle le voudrait.
Voilà pourquoi, navigant de journaliste à écrivain public, puis d’écrivain public à rédactrice web, j’ai fini par écrire pour moi et pour moi seule pour partager mes ressentis vis-à-vis de la médiumnité. Aujourd’hui, j’ouvre le champ d’exploration : j’écris sur tout ce qui me donne envie d’écrire. Et comme je m’intéresse à beaucoup de sujets, la liste de mes centres d’intérêt est longue, trèèèèèès longue !
Écrire, c’est comme respirer
Écrire, c’est comme respirer. L’écriture est ma respiration, l’écriture est ma solution. L’écriture est ma compagne indéfectible. L’écriture est ma vie. Écrire pour vivre, écrire pour danser la vie. Écrire !
Écrire c’est coucher son âme sur un quelconque support… papier, écran, écorce d’un arbre, sable d’une plage… acte éphémère ou indélébile… C’est un acte de vie.