Qui suis-je donc ? (et à quoi ça sert de le savoir…)

Ça fait des années que je suis passionnée par l’exploration de mon être. J’ai vraiment envie de savoir qui je suis vraiment, comment je fonctionne, quelles sont mes talents cachés et mes parts d’ombre inavouables. Ce n’est même pas une envie en fait, c’est presque un besoin viscéral…

Ce que mon ego veut se prouver…

Pour assouvir ce besoin, je me suis intéressée à plein de domaines, de l’astrologie à la numérologie, en passant par le Human Design, les archétypes financiers, mon profil MBTI, des tests psychologiques à droite et à gauche… J’ai vraiment une soif insatiable d’en savoir plus sur moi. Je suis mon inépuisable sujet d’étude ! Et si je devais me reconvertir professionnellement, je pense que je choisirais une activité liée à la connaissance de soi et de l’autre à travers soi.

C’est bizarre, parce que j’ai horreur qu’on me range dans une case, qu’on me catégorise, mais je le fais moi-même avec ces différentes façons d’appréhender ma personnalité. Oh, je ne suis plus à un paradoxe près après tout ! Et puis ce n’est peut-être pas un paradoxe finalement : je rentre dans une catégorie et je l’explore en profondeur pour mieux en extraire ma singularité.

En fait, je crois que c’est ça qui me pousse : mon ego a besoin de « prouver » que je suis différente des autres, unique, singulière. Je ne sais pas pourquoi j’ai besoin de croire ça, c’est très immodeste ! Je suis une modeste immodeste, ce sera une énième dualité en moi. Figurez-vous que mon thème astrologique, par exemple, est rempli de ces dualités !

Mettre le nez dans mes parts sombres

Avant, je ne croyais pas à l’astrologie. En tout cas l’astrologie grand public, celle qu’on retrouve dans les horoscopes. Qu’est-ce que j’ai horreur de ces machins-là alors ! Je trouve que, sous couvert d’humour, ça prend vraiment les gens pour des cons et ça nivelle par le bas. Beurk. Du coup, ben a priori négatif sur l’astrologie.

Mais, en ouvrant le champ des possibles et en comprenant que le monde n’était pas seulement le monde matériel qu’on nous vend depuis la naissance, je me suis ouverte à d’autres horizons. Et je me suis dit que le meilleur moyen de juger si ces horizons sont fiables ou non, c’est encore de les tester ! Alors j’ai fait faire mon thème astrologique par non pas un, mais deux astrologues ! Ils ne se connaissaient pas, ils n’avaient pas la même façon de travailler et pourtant ils ont tous les deux raconté la même chose en décodant mon thème. Et c’était loin d’être des généralités, c’était même troublant de précision…

Ce qui était intéressant aussi, c’est que ça me révélait des parts de moi que je n’avais pas forcément envie de voir, même si je savais plus ou moins consciemment qu’elles existaient… Ça me « forçait » presque à aller mettre le nez dedans.

C’est l’inconscient qui décide de tout ?

Avant le thème astro, j’avais établi mon profil MBTI lors d’une formation avec la CCI de ma ville. Je me souviens que j’avais été surprise de ne pas me connaître aussi bien que je le pensais. Pour établir ce profil, il faut répondre à tout un tas de questions spécifiques et pour certaines, je doutais un peu ou beaucoup. Mais quand j’ai lu le résultat de ce questionnaire, quand j’ai découvert mon profil, j’ai halluciné tellement ça collait à fond avec celle que je suis (ou crois être) !

Ce profil MBTI (INFP pour ceux que ça intéresse) m’a permis de comprendre beaucoup de choses sur mon mode de fonctionnement, sur mes blocages et mes doutes. J’ai trouvé ça incroyable qu’un test puisse décrire aussi bien mon mode de fonctionnement ! Et à la fois, c’était un peu vexant pour mon ego : je n’étais donc pas si unique que ça si on pouvait décrire mon fonctionnement à partir d’un test ?…

La numérologie m’a amusée autant qu’elle m’a scotchée. Là encore, les chiffres sont venus mettre des mots sur ma personnalité, mes joies, mes peines, mes doutes, mes blocages, mes challenges, mes missions… Bref, ça recoupait l’astrologie et ça lui répondait. Je suis quoi alors ? Une combinaison de chiffres et d’alignement de planètes ?!

Avec le Human Design et les archétypes financiers, je continue à explorer mes forces et mes faiblesses, et à utiliser ces forces dont je n’ai pas toujours conscience pour créer des leviers dans ma vie, notamment professionnelle. Ça me fascine à quel point nous sommes tous gouvernés par notre inconscient. Et si on n’y fait rien, on pourra passer toute une vie avec des blocages en pagaille sans se rendre que ce sont des blocages liés à des croyances et qu’on peut tout à fait les dégommer !

Mais il y a un mais…

J’explore donc mon être en long, en large et en travers. Comme je vous l’ai dit, ça me fascine et j’ai l’impression qu’en étudiant attentivement toutes ces parts de moi, je vais avoir un ou plusieurs déclics magiques, pour vivre une vie encore plus alignée avec mes valeurs, mes besoins, ma vérité.

Sauf que… je m’intéresse énormément à la spiritualité aussi. Ce n’est pas un hasard si j’ai écrit 7 livres consacrés à la médiumnité et si je me passionne pour tout ce qui concerne l’évolution spirituelle. Et s’il y a une question qui me travaille pas mal, c’est celle de l’ego. Un des thèmes astro que j’ai fait faire disait justement que mon chemin de vie, c’était de comprendre que je n’étais PAS mon ego et qu’il n’y avait pas de « Je », de « Fabienne Bizet », tout comme vous qui me lisez n’existez pas non plus !… Nous sommes tous des âmes qui font l’expérience de la vie incarnée, avec des véhicules terrestres qui sont nos corps. Mais fondamentalement, nous ne sommes pas notre identité.

Je ne suis pas Fabienne Bizet, presque 50 ans, écrivain et médium. Je ne suis pas une maman, je ne suis pas une fille, je ne suis pas une future épouse. Je ne suis pas « Je ». Alors si je ne suis pas « je », si je suis « juste » une présence qui s’identifie à un ego construit par mon mental tout au long de ma vie, à quoi ça sert toute cette quête de connaissance de « moi », puisque ce « moi » n’existe visiblement pas ?!

Je vous ai perdus en cours de route ?!…

On peut aussi penser à ceux qui sont spirituels sans le savoir et qui disent « Nous sommes qui nous sommes et nous faisons comme nous pouvons », arguant qu’il ne sert à rien de savoir qui on est vraiment (masturbation intellectuelle ?) et qu’il vaut mieux se concentrer sur le concret, à savoir le quotidien et la meilleure façon de s’en dépatouiller en aidant les autres et en s’aidant soi-même…

Voilà le genre de questions que je me pose, alors même que l’exploration de mon « Moi » continue à m’attirer irrésistiblement et à me fasciner… Quand je vous dis que la dualité est inscrite en moi !

Et vous, vous êtes du genre à explorer votre être vous aussi ou vous êtes de la team « Vivons au jour le jour et accueillons ce qui est » ?!…